La dernière semaine s’est conclue par une chute de 1,59% du CAC 40 lors de la séance du vendredi, dans le sillage du plongeon de la devise turque et des sanctions américaines envers la Turquie.
En effet, la BCE s'est inquiété du risque de retombées négatives de la crise turque sur les banques européennes exposées au pays. Cet avertissement est venu alors que le terrain était fragilisé par le regain de tensions commerciales avec un tarif douanier moyen des Etats-Unis au plus haut des 50 dernières années si Washington applique ses menaces.
Toutefois, la performance annuelle du CAC 40 demeure positive à 3,57%. En effet, au niveau graphique, depuis février 2016, le CAC 40 évolue selon un canal haussier qui a porté l’indice avec une performance de près de 36%. Aussi, depuis mars 2017, le CAC 40 bénéficie d’un support majeur à 5.100 points.
Par ailleurs, le CAC 40 a retracé plus des deux tiers de sa perte enregistrée entre mai 2017 et janvier 2018, ce qui laisse envisager un retour au plus haut de 2017 avec un niveau de 6.115 points, soit un potentiel de hausse supplémentaire de près de 13%.
Au niveau fondamental, plusieurs éléments plaident pour cette hausse malgré les turbulences liées à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et le reste du Monde, les sanctions imposées à l’Iran et la volatilité du cours du pétrole. Surtout, les baisses sur des peurs exagéres, sont un bon timing d'achat. En particulier, la dette globale de la Turquie en devises, ne péserait pas plus de 200 Mrds $.
C’est notamment, le cas du maintien d’un contexte de taux bas avec un rendement de près de 0,7% du 10 ans français ou un taux de 0,75% pour le Livret A, alors que l’inflation avoisine les 2%.
Aussi, si la BCE prévoit d'arrêter ses achats de titres sur les marchés à la fin de cette année, ses taux vont rester inchangés en 2018 et peut être jusqu’en été 2019. Par ailleurs, la croissance économique devrait rebondir en France en T3 à 0,4% même si l’objectif de 1,8% en 2018, semble difficile à atteindre.
Sur un autre plan, au niveau des valeurs du CAC 40, les résultats semestriels ont été positifs notamment au niveau du secteur du luxe ou dans l’automobile. Aussi, plusieurs titres offrent des rendements élevés comme Renault avec 4,9% ou Société Générale avec 6,1%. De plus, le marché boursier français affiche un retard de performance par rapport aux Etats-Unis car le MSCI France n’affiche qu’une variation YtD de 0,57% alors que le MSCI USA est en hausse de 6,93%.